Les lundis de l’environnement: C comme chasse maritime

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« C… comme chasse maritime ».

Aperçu par Michaël BOURU.
A.T.E.R en doctorat de droit.

La chasse maritime éprouve bien plus de difficultés que la chasse terrestre à trouver de justification naturelle. Si la seconde se justifie notamment du fait que certaines espèces terrestres sont nuisibles, tant pour la protection et l’intégrité de l’Homme que pour celle des activités agricoles et des zones habitées, les espaces maritimes paraissent peu probants à nuire à l’Homme directement ou indirectement de la même manière que les espèces terrestres. L’activité de chasse maritime s’inscrit donc dans une toute autre logique : dans la protection des équilibres écosystémiques.👈

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La chasse maritime était anciennement assez libre. Mais les chasseurs sont dorénavant soumis à la délivrance d’un permis de chasse, accompagné d’une redevance cynégétique. Sauf à revêtir la qualité de marin pêcheur professionnel ou de conchyliculture, statut ne requérant qu’une simple autorisation administrative. Le régime de chasse maritime tend à emprunter celui de la chasse terrestre. Mais les zones de chasse concernées ne sont évidemment pas les mêmes : la mer dans la limite des eaux territoriales, c’est-à-dire jusqu’à 12 miles des côtes, les fleuves, rivières et canaux affluaient à la mer en aval de la limite de salure des eaux, les étangs ou plans d’eau salés et le domaine public maritime.
Si la faune et la flore peuvent faire l’objet de zones de protection spécifique – du type Réseau Natura 2000👈, ou encore les baleines qui bénéficient de sanctuaires marins de protection, les espèces maritimes font aussi l’objet à leur tour d’une protection via les réserves de chasse et de faune sauvage et les réserves nationales. Ces réserves concilient une protection à cheval entre intérêts des défenseurs de la nature et ceux des chasseurs maritimes👈. Il faut d’ailleurs remarquer que pour pouvoir chasser sur le domaine public maritime, l’association de chasse doit avoir pour objet social de préserver la faune sauvage. C’est ainsi considérer que l’activité de chasse doit aussi s’inscrire dans un plus vaste programme de développement du capital cynégétique et de soumission au respect des équilibres biologiques plus globalement. La chasse maritime sur le domaine public est donc l’œuvre d’un savant mélange « destruction/préservation de la faune ».

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Une hérésie me direz-vous ? En réalité, l’activité de chasse se justifie notamment car elle permet de participer à la diversification des espèces et de promouvoir un équilibre biologique, c’est-à-dire maintenir les écosystèmes et la biodiversité et les rééquilibrer en cas de perte de biodiversité (notamment par l’activité de chasse maritime)… La logique est donc surprenante mais scientifiquement établie : nous devons parfois détruire le vivant pour participer à son expansion et à sa diversité… Paradoxe effrayant mais inévitable : une destruction contre un équilibre !
Savez vous que le 30 mai 2016, nous avons dépassé notre seuil de pêche pour l’année ? 👈 N’est il pas incroyable de détruire pour sauvegarder? À bientôt . Cat et Michael.

10 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Joëlle dit :

    Coucou, encore moi, pour partager avec toi un lien qu’un collègue m’a donné, et qui expose certains abus de pêche. Sous forme humoristique, ça passe mieux, mais cela reste quand même dans l’intolérable.
    http://www.penelope-jolicoeur.com/2013/11/prends-cinq-minutes-et-signe-copain-.html

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    1. Super, merci Joëlle. Le rire fait passer certaines choses mais dans tous les cas ça nous paraît injuste … ! Je vais mettre le lien dans mon article… À bientot💋… Belle soirée

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  2. Virginie dit :

    Je retrouve avec plaisir ces rendez-vous du lundi :))
    C’est difficile mais je comprends le détruire pour sauvegarder

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    1. Merci Virginie, moi aussi je suis ravie de retrouver ces moments de partage… C’est vrai qu’on élimine en forêt des arbrisseaux pour fortifier les autres et cela paraît moins ingrat et pourtant…! Belle soirée .💋

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  3. Carole dit :

    J’ai 2 oncles marins pêcheurs, ils ne font pas ce qu’ils veulent et sont contrôler. Je les entends souvent pester contre les particuliers qui pêchent et font n’importe quoi. Ils râlent aussi de voir que les pays n’ont pas les mêmes règlementations.
    Bonne journée Cat !

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    1. Merci Carole pour cette exemple criant de vérité … Et là le professionnel est lésé! Des lois oui mais ouvertes à tous. Belle journée 💋

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  4. Je ne pensais pas que la chasse maritime avait une utilité, j’en sais davantage aujourd’hui. Bonne journée

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    1. Oui, elle est utile quand elle est équitable mais malheureusement ce n’est pas toujours le cas car tous les pays européens n’ont pas les mêmes lois. Les particuliers sont également montrés du doigt bref il existe des quotas de nombres, de tailles, etc….pour ne pas dépeupler la mer mais il y a du boulot pour les faire respecter! Je te souhaite une belle journée 💋

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  5. Joëlle dit :

    Bonjour Cat, as-tu des exemples concrets pour illustrer ce propos: quelles espèces marines doivent être contrôlées (je n’aime pas le mot « détruites ») au bénéfice desquelles?

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    1. Les lois sont ainsi et Michael les divulguent sans parti-pris… Les espèces trop envahissantes et qui mettent en péril des espèces déjà menacées d’extinction sont surveillées. Les pêcheurs professionnels ont des quotas de taille, de nombre…sur certaines espèces. Les non professionnels ont des normes à respecter également…. Mais, le non respect est courant voir un jeu de chat et souris et en plus de cela les lois ne sont pas les mêmes pour les autres pays (même CE)…. Pour réguler, voici un exemple qui te parlera plus, c’est comme les forêts, on abat des arbres pour que d’autres se développent …. Belle journée Joëlle. À très bientôt. 💋

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