« B⊠comme baleine ».
Aperçu par Michaël BOURU.
A.T.E.R en doctorat de droit.
« Les nations du monde ont intĂ©rĂȘt Ă sauvegarder, au profit des gĂ©nĂ©rations futures, les grandes ressources naturelles reprĂ©sentĂ©es par lâespĂšce baleiniĂšre » (PrĂ©ambule de la Convention internationale pour la rĂ©glementation de la chasse Ă la baleine du 2 dĂ©c. 1946).
La surexploitation des baleines a connu des dĂ©buts dĂ©vastateurs au XVIIIe siĂšcle, menant Ă une chasse Ă lâexcĂšs, pour leur graisse ou pour leur viande. Ă tel point que ce mammifĂšre marin est devenu extrĂȘmement rare et menacĂ© dâextinction.
Actuellement, la protection de la baleine est une icĂŽne forte dans lâesprit de lâopinion publique, notamment grĂące aux actions dâassociations de protection de lâenvironnementđ. Et pour de justes et vertueux motifs : la protection de lâespĂšce en elle-mĂȘme et la promotion de la biodiversitĂ© dans nos espaces maritimes. Lâunification de la protection des baleines est en jeu. Elle garantit notamment la biodiversitĂ© de nos Ă©cosystĂšmes, chĂšre Ă notre humanitĂ© et Ă ses gĂ©nĂ©rations futures. Dâune simple rĂ©glementation, sa chasse est dâailleurs devenue interdite en 1986.
Mais de nombreux Etats persistent encore, sous couvert de programmes prĂ©tendument scientifiques, Ă sâattaquer Ă ce cĂ©tacĂ©.
En droit, la baleine fait lâobjet dâune double protection : grĂące Ă un contrĂŽle de lâimportation des produits qui en sont issus et englobĂ©e dans la protection des mammifĂšres marins plus largement. PremiĂšre protection : les Etats sont restreints Ă lâĂ©gard de lâimportation dâhuile de cĂ©tacĂ©. Pour protĂ©ger la baleine, le cadre limite et contrĂŽle lâimportation du produit. La dĂ©marche met bienheureusement fin Ă une pratique consumĂ©riste trop importante et trop florissante. RĂ©sultat relativement positif : le commerce nâest autorisĂ© que dans des circonstances exceptionnelles. Une des mesures internationales de restriction commerciale des plus efficaces.
Une seconde protection: amĂ©nagĂ©e par la Convention de Washington de 1946, dite đConvention CITES (peut-ĂȘtre en parlerons-nous au titre de la lettre « C » !) consiste Ă rĂ©glementer la chasse Ă la baleine. Des sanctuairesđ ont ainsi Ă©tĂ© spĂ©cialement crĂ©Ă©s, oĂč la chasse y est totalement interdite. Malheureusement, la Convention de Washington ne vient pas intrinsĂšquement conserver la ressource. Elle est majoritairement destinĂ©e Ă rĂ©glementer les prises de cette espĂšce. Ainsi, depuis 1985, la Commission internationale de chasse Ă la baleine nâautorise cette chasse que pour des motifs purement « scientifiques ».
De nombreux gouvernements ont dĂšs lors le droit dâaccorder un permis exprĂšs : « un permis de tuer », de capturer ou encore de traiter les baleines pour des motifs scientifiques, Ă la condition dâavoir informĂ© une Commission spĂ©cialement compĂ©tente. Mais cette formalitĂ© est-elle suffisante pour justifier de porter atteinte Ă la vie des baleines ? La science doit-elle ĂȘtre agitĂ©e Ă tout prix au motif dâavancĂ©es techniques ou scientifiques potentielles et au risque de subir lâextinction dĂ©finitive de lâespĂšce ?
Avec regret, ce « sĂ©same » scientifique nâest dâailleurs pas toujours agitĂ© aussi raisonnablement selon les Etats. En droit, la Convention est malheureusement imprĂ©cise Ă lâĂ©gard du nombre ou des conditions de dĂ©livrance des permis, Ă tel point que cette imprĂ©cision permet aux Etats dâabuser de ce « permis de tuer ».
Le Japonđ ou la NorvĂšgeđ sont ainsi rĂ©guliĂšrement rappelĂ©s Ă lâordre par la Cour Internationale de Justice, pour des pĂȘches dont le motif est insuffisamment justifiĂ©. Autre regret, certaines populations indigĂšnes tels que les Inuits dâAlaska peuvent encore chasser la baleine dans un objectif purement alimentaire. Avec surprise nĂ©anmoins ( vis-Ă -vis des autres Etats, pesons les mots !), la Commission fixe pour ces populations un quota Ă ne pas dĂ©passer. Disposent-ils dâautant de moyens techniques et financiers pour se voir attribuer des contingents qui ne sont pourtant pas imposĂ©s aux Etats parties Ă la Convention de Washington ? Ăvidemment non. La dĂ©marche juridique est donc surprenante.
Enfin, rĂ©gionalement, la protection de la baleine est chĂšre aux colocataires de la MĂ©diterranĂ©e. Effectivement, en 1999, Monaco, lâItalie et la France ont crĂ©Ă© un sanctuaire consacrĂ© notamment Ă ces cĂ©tacĂ©s. Si lâon parle de sanctuaire, câest que par nature, lâespace doit ĂȘtre inviolable. Câest dire Ă quel point cette zone mĂ©rite une protection extra-ordinaire. Les espaces maritimes concernĂ©s sont dâailleurs trĂšs Ă©tendus : eaux intĂ©rieures des Etats, mer territoriale et mĂȘme les parties de haute mer qui en sont adjacentes. Lâespace mĂ©diterranĂ©en fait donc de cette protection une prĂ©occupation dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, tant dans un objectif de protection de zones Ă caractĂšre spĂ©cial que dans un but de promotion de la diversitĂ© biologique. Ne reste plus quâĂ Ă©tendre cette protection aux eaux internationales, ouvrage juridiquement technique et complexe. Câest en tout cas ce que lâA.C.C.O.B.A.M.Sđ soutient devant lâO.N.U : Ćuvre vertueuse et rĂ©vĂ©latrice dâune prĂ©occupation dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral ; un patrimoine commun de lâhumanitĂ© comme aimait le soutenir le đPr. Alexandre-Charles Kiss.
Ătendre la protection dans des zones non souveraines ; Ă©tendre la protection pour Ă©vincer des dĂ©tracteurs que le Droit peine Ă apprĂ©hender⊠Faudrait-il en tout cas sâaccorder sur les besoins actuels de la science⊠La vie animale en pĂ©ril vaut-elle dâĂȘtre sacrifiĂ©e ?
Ma gorge se serre en voyant certainsđ films (ce choix est « soft ») et en prĂ©parant ce sujet que Michael nous propose et j’avoue ĂȘtre juste sans voix devant autant d’horreurs de la part des soi-disants Humains que nous sommes! Et pour vous, quels sont vos ressentis? Pensez vous que les poissons ou les mammifĂšres marins ont des Ă©tats d’Ăąme đ.         à bientĂŽt… Cat et Michael.
Une grande tristesse cette extermination inutile !
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100% d’accord avec toi! est ce la fiertĂ© de l’ĂȘtre humain qui se veut supĂ©rieur? Je ne sais quoi penser mais je ne suis pas toujours fiĂšre d’ĂȘtre humain…:(. Bon aprĂšs-midi
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Tout ceci m’attriste beaucoup que de savoir que de telles crĂ©atures, aussi belles et intelligentes soient en voie de disparition. Il y a un vrai paradoxe dans la nature de l’Homme et je me dis bien souvent Ă quoi est-il utile.. Pourtant la nature nous a crĂ©e, c’est bien que nous devons avoir un rĂŽle Ă jouer ? Qui sait, peut-ĂȘtre sommes nous le cancer du monde..
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Merci pour ton message et de ton partage. Tes interrogations sont lĂ©gitimes! On va essayer d’ĂȘtre positive et peut-ĂȘtre que le mieux viendra des enfants qui en grandissant prendront acte de ces problĂšmes environnementaux d’oĂč l’importance d’une Ă©ducation Ă©cologique. Bel aprĂšs-midi.
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Quelle tristesse de voir des animaux si merveilleux ĂȘtre exterminĂ©s !
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Je suis entiĂšrement d’accord avec toi, on est un animal qui ne rĂ©flĂ©chit pas;). Belle journĂ©e
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J’ai eu la chance d’avoir Ă la RĂ©union, c’Ă©tait magnifique.
Bonne journée !
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Je te comprends! Tes enfants ont profité également de ce moment? Belle journée Carole.
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Mon fils était encore bébé et ma fille pas encore née.
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Je dis cela car nos enfants sont les passeurs et leurs yeux Ă©merveillĂ©s devant ces baleines pourront, un jour, les sauver! đ
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J’avoue ne pas bien comprendre cette excuse de tuer pour Ă©tudier… Je croyais que le mot « biologie » signifiait « science de la VIE »? J’ai dĂ» me tromper.
Les baleines… Il y a quelques annĂ©es, j’ai eu la chance de faire une excursion en mer pour les voir, organisĂ©e par un groupe de protection et d’Ă©tude de l’environnement marin. Nous avons pris le bateau Ă Plymouth, dans le Massachusetts. Un souvenir inoubliable. Je ne sais pas pourquoi, mais la vue de ces grands mammifĂšres s’approcher de notre embarcation a suscitĂ© en moi une Ă©motion trĂšs forte: j’en ai eu la gorge serrĂ©e et les larmes aux yeux. Une de nos plus belles dĂ©couvertes de la nature.
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Je suis comme toi lors de cette grande dĂ©couverte au Canada, moment inoubliable qui doit nous ramener Ă nos racines, n’oublions pas que notre corps contient de l’eau Ă 65% et que notre vie intra utĂ©rine se passe dans l’eau … Mon incomprĂ©hension est la mĂȘme, jusqu’au jour oĂč un homme m’a rĂ©pondu: » Oui, mais nous sommes la racine humaine… » Je passe mon explosion 𥅠Belle journĂ©e JoĂ«lle
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